La jalousie : comprendre ses racines pour retrouver sa valeur
- beatricemarinms
- 27 mai
- 3 min de lecture
Quand la jalousie prend racine dans l’enfance
Tu ressens parfois que les autres ont plus que toi ? Que ce soit en amour, en reconnaissance ou en opportunités… Tu n'es pas seul·e.
Et si ce sentiment venait de loin, bien plus loin que tu ne l’imagines ?
La jalousie est souvent mal comprise : elle n’est pas une faiblesse de caractère, mais le reflet d’un besoin non comblé.
Un manque d’amour, pas une faiblesse
Derrière, il y a souvent une profonde soif d’amour, de reconnaissance, de place… Une blessure de n’avoir jamais été pleinement accepté·e.
Cela commence souvent tôt, dans l’enfance, on peut avoir senti qu’un frère ou une sœur était "le préféré", plus aimé·e, plus valorisé·e, mieux compris·e. Celui ou celle que les parents ont regardé avec plus de douceur, ou simplement avec plus de disponibilité.
Ce sentiment, même s’il n’est pas toujours fondé, laisse une trace. Dans ces espaces où les besoins fondamentaux de lien, de sécurité et d’amour ne sont pas pleinement nourris, une blessure invisible peut s’installer : celle de ne pas se sentir "choisi·e".
Adulte, il peut se rejouer dans les relations amoureuses, professionnelles, amicales…Un sentiment diffus d’injustice, de comparaison, de "jamais assez".
La jalousie n’est pas une "mauvaise" émotion.
Elle est le signal d’un manque. D’un vide. D’une attente inassouvie.
C’est la douleur de l’enfant en nous qui ne comprend pas pourquoi il n’a pas eu ce qu’il pensait mériter : une place. Une écoute. Une tendresse.
Et quand cet enfant grandit sans avoir pu déposer cette douleur, elle continue à se rejouer.
Dans le travail, on se compare.
Dans l’amitié, on se sent en décalage.
En amour, on doute de sa valeur.
Et toujours, l’autre semble avoir plus : plus de chance, de talent, de facilité.
Et nous, encore pas assez.
Quand la jalousie devient dureté
Et la jalousie, parfois masquée, parfois violente, devient le symptôme de cette douleur ancienne.
La personne jalouse, manquant cruellement d’amour ou de reconnaissance, peut chercher à faire payer à l’autre ce qu’elle-même ressent : exclusion, invisibilité, rejet.
Elle inflige inconsciemment à l’autre ce qu’elle a vécu.
C’est une tentative, maladroite, destructrice, et souvent inconsciente de recréer un équilibre.
Mais cela ne soulage rien, et prolonge simplement la chaîne des blessures.
Ce mécanisme, souvent inconscient, est aussi hérité.
Des générations avant nous n’ont pas été aimées comme elles l’auraient souhaité.
Ce qui se rejoue, sans qu’on le sache
Elles ont appris à survivre sans lien, à se méfier des autres, à se comparer pour exister.
Et parfois, c’est tout un système familial qui a intégré cette lutte : pour la reconnaissance, pour l’amour, pour une place.
La jalousie est alors un écho transgénérationnel. Une répétition douloureuse d’un schéma plus vaste que soi.
Et si ce n’était pas "l’autre", mais "la blessure" ?
Ce n’est pas l’autre qui est "trop", ni nous qui sommes "pas assez".
C’est une blessure à reconnaître et à accueillir.
Une mémoire de manque qui a besoin d’être écoutée, traversée, transformée.
Et si ce que tu regardes chez l’autre comme une injustice n’était qu’un miroir de ce que tu n’as pas reçu ?
Et si au lieu de regarder ce que l’autre a…On apprenait à regarder ce que nous sommes ?
À reconnaître notre propre beauté.
Notre chemin singulier.
Notre manière à nous d’aimer, de créer, d’exister.
C’est là que commence la "réparation".
Quel enseignement nous offre la jalousie?
Ce que la jalousie nous apprend, au fond, c’est le besoin d’amour.
Pas seulement de l’amour reçu des autres, mais aussi de l’amour de soi.
La jalousie t'invite à te rencontrer là où tu n’as pas encore été rejoint·e.
Elle révèle un espace en manque d’amour, de reconnaissance ou de sécurité.
C’est en allant à la racine de ce besoin fondamental que tu pourras y déposer quelque chose de nouveau, de doux, de vrai.
C’est dans ce regard que l’on pose sur soi que réside la vraie guérison.
Voir sa propre lumière. Ses forces uniques. Son rythme.
Et comprendre que l’abondance de l’autre n’est pas un manque pour nous, mais une invitation à nous reconnecter à notre propre richesse.
Pour poser un autre regard sur soi et sur les autres...
Et si tu t’arrêtais un instant pour observer d’où vient ce sentiment ?
À quoi il te ramène ? Quelle part de toi demande à être regardée, comprise, consolée ?
Ce n’est pas facile de regarder cette blessure en face.
Mais c’est un premier pas vers une paix intérieure, plus juste, plus douce.
Car ce que tu cherches à l’extérieur est peut-être déjà là, en toi, prêt à être reconnu.
N'oublies pas d'être toujours bienveillant avec toi! Avec amour, Béatrice
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